jeudi 29 avril 2010

Une journée typique à Jakarta



Le réveil sonne à 4h30, au moment même où le premier appel du Muezzin résonne dans l’aube. Le temps de prendre une douche rapide, de vérifier les mails reçus la nuit passée, et me voila sur ma moto, en direction de l’aéroport. Je ne sais pas si je joue de malchance, mais j’ai le droit à chaque fois à une bruine matinale relativement désagréable.
Une fois à l’aéroport, je m’acquittes des 1500 IDR (roupiahs, soit environ 15cts) pour garer ma moto. Premier check de sécurité, toujours aussi ridicule. Ici, les portiques ne fonctionnent que rarement. Il est alors temps de se frayer un chemin dans la queue menant au comptoir de Mandala. Enfin, le concept de file d’attente reste quelque chose de formidable ici. On double dans tous les sens, les bagages s’entassent au milieu de cartons contenant je ne sais quoi. Vient alors le temps de payer la taxe de départ. Elle est de 25000 IDR à Jogjakarta (40000 à Jakarta).
Enfin, la ruang tunggu, ou salle d’embarquement. Chose surprenante, les tarifs pratiqués ici sont tout bonnement dissuasif : 10000 IDR pour un simple jus de fruit industriel. Avec le retard habituel, il est temps d’embarquer, enfin plutôt de marcher jusqu’à l’avion. Et ce matin, j’ai du patienter une bonne heure dans ce dernier, au sol. En effet, la brume ne permettait pas de décoller. C’est donc avec une heure de retard que j’arrive à Jakarta. Le débarquement est tout aussi surprenant. On marche jusqu’au terminal, sans se poser de questions.

A l’arrivée, deux solutions : le taxi ou le bus. Je préfère opter pour le bus quand j’ai le temps, plus économique et plus sympathique. Après une heure et demie voire deux heures de trajet, me voici dans le centre de Jakarta. Suivant la localisation de mes rendez-vous, je peux opter pour un premier rendez-vous à 9h30, soit cinq heures après m’être lever. Rappelons que la distance entre Jakarta et Jogja se parcourt en une heure de vol. Bref, on perd du temps dans les transports.

Il est impossible d’opter pour plus de deux rendez-vous dans la journée, et si l’un d’entre eux est annulé, (comme aujourd’hui, à l’ambassade des Etats-Unis) on a l’impression de perdre sa journée.
Il est alors bon d’attendre dans un mall ou un café équipé du wifi. Quand celui-ci fonctionne… Car depuis que je viens, je me trouve toujours face au même problème. Du wifi partout, mais qui fonctionne de faon capricieuse, voire jamais. Ainsi, j’envisage sérieusement d’investir dans un smartphone local afin de rester connecté et d’avoir accès à mes mails. Car si les communications d’ordre privé se font par sms, tout ce qui est professionnel transite par mail.

Après une après midi de rendez-vous ou d’attente, il est temps de rejoindre l’aéroport. Il faut compter une heure et demie en taxi, deux heures en bus, si tout va bien. Le vol du retour arrive généralement à l’heure à Jogja, vers 20H30. Le temps de récupérer le scooter, et couvrir les 5 kilomètres qui me sépare de chez moi - avec un arrêt pour acheter du thé glacé et de l’eau – et me voila rentré, bien épuisé par une longue journée.

mercredi 28 avril 2010


Message rédigé lors de mon retour de Jakarta, le mardi 27 avril

Retour dans la ville parasite pour des entretiens. Et ce n’est pas fini, car je dois y retourner dès jeudi. Autant le dire tout de suite, cela ne m’enchante guère. Il faut reconnaître que la perspective de passer plusieurs heures dans les transports en commun pour relier l’aéroport au centre ville n’est pas franchement enthousiasmante. Enfin, pour reprendre l’apprentissage reçu dans la Marine : on s’adapte. Et si possible, le plus rapidement.
Le principal inconvénient, c’est qu’il me faut prévoir des horaires larges afin de tenir compte de la circulation. Dans n’importe quelle ville, il sera tout a fait possible de caser 3 ou 4 rendez-vous dans la même journée (je rappelle que j’arrive à 7h du matin pour repartir à 19h30). Pas ici. Mais le pire, c’est sans doute pour les résidents permanents. Nombre de fois, j’ai entendu les récits de chercheurs qui m’expliquaient qu’il leur fallait parfois attendre jusqu’à 22h avant de pouvoir quitter leurs bureaux. Rien de bien enthousiasmant.

Résultat, j’ai passé mon après midi à tuer le temps. Trop court pour un dernier rendez-vous, trop long pour changer de vol. Et je sais d’ores et déjà que cela sera la même chose jeudi, puis dans deux semaines.
Mais trêve de plaintes. Demain, je donne mon cours en prenant en exemple les conflits ethniques et religieux en ex-Yougoslavie et en Birmanie afin d’apporter une perspective comparative au cas indonésien. Très sincèrement, ma présentation sera résumée au maximum. Entre le match de ce soir et la fatigue accumulée, je vais naviguer au radar demain. Mais la perspective de passer un bon weekend, avec notamment le festival du film français me réjouis.

Plus de nouvelles ce weekend.

Soit dit au passage : je viens d’essayer la compagnie aérienne Mandala. Je rassure la famille, elle n’est plus blacklistée. Le rapport qualité prix semble excellent –bien qu’au moment où j’écris ces lignes, nous sommes bien secoués… saloperies de montagnes ;). Et l'atterrissage sur piste mouillée valait aussi le détour...

samedi 24 avril 2010

Enfin le terrain!


Ca y est, mon terrain a proprement parlé va débuter! Il s'agit d'une recherche alternative et non de mes principales recherches pour ma thèse. Il s'agit dans le cas présent d'une commande d'ouvrage sur la sécurité portuaire dans la région, et plus particulièrement d'une étude comparative entre Port Klang (Malaisie) et belawan (Indonésie). Ces deux ports, totalement différents, sont situés sur les rives du détroit de Malacca et sont donc, normalement, soumis aux mêmes risques. Nous verrons bien une fois sur place.

Après plusieurs semaine à rédiger la prmeière partie de l'ouvrage, me voici enfin si proche du terrain... Pourtant, mes premiers entretiens seront bien loin du paysage portuaire. Tout va se passer à Jakarta, grace a certains contact américains. Si pour mieux comprendre la conception de la sécurité, il faut interroger l'ensemble des acteurs - notamment les marins et dockers - il est essentiel de s'intéresser à la vision officielle de cette sécurité. Mes entretiens à Jakarta vont donc me permettre de mobiliser un réseau de contact, d'obtenir des informations pour le bouquin, mais aussi pour ma thèse. Car finalement, toutes ces questions de sécurité maritime se retrouve intimement liée. Et le nombre d'acteurs extérieurs est surprenant.

Bref, passons sur l'aspect recherche. me voici prêt cette semaine pour des aller-retour (pulang-pergi en Indonésien, soit "rentrer-aller") sur Jakarta. Mardi, mon vol part à 6h, et je rentre sur Jogja à 20h30. le lendemain je donne un cours. Et jeudi, même vols, mêmes horaires. L'avantage de la circulation à Jakarta, c'est qu'elle permet de travailler en voiture et de ne pas trop perdre son temps. J'aurais donc assez de temps pour mettre au propre les compte rendus d'entretien.

Concernant la vie quotidienne ici, j'ai repris doucement le sport: un peu de foot, un peu de course à pied, et surtout, une séance de piscine dans un hôtel, une fois par semaine. La saison des pluies touche à sa fin et le temps commence à devenir très chaud. Finalement, je n'ai pas trop à me plaindre.

en photo, Gunung Merapi sur la route de la fac. Voila le genre de spectacle qui donne envie de se lever le matin (bon, sans la pollution visuelle des panneaux commercaix, ce serait mieux)

jeudi 15 avril 2010

Retour à la vie quotidienne



Une semaine bien banale qui vient de s’écouler. Au programme, travail quotidien, cours et repos. Je me suis enfin débarasser de ce gros rhume qui semble toucher tout le monde ici. Il faut dire que cette fin de saison des pluies n’aide pas, avec une alternance entre de gros orages bien frais et une chaleur tout bonnement étouffante, se rapprochant de plus en plus des 40° celcius.
Concernant mes activités professionnelles, j’ai donné mon second cours cette semaine, avec une présentation générale du fonctionnement de la défense française. Bon, je le reconnais, c’était sans doute moins intéressant que le précédent cours pour les pauvres étudiants, aussi actif que des moules au soleil dans l’attente du retour de la marée haute. Mais je leur prépare un cours sympathique pour la prochaine séance. Et nous verrons bien s’ils se décident à être plus actif.

Pour ce qui est de mes recherches, c’est un peu le rush en ce moment. Recherches pour la thèse bien sur, mais aussi divers « petites » tâches qui finissent par prendre beaucoup de temps. C’est bien simple, en ce moment je n’ai pas l’occasion de continuer mes cours de langue (j’espère pouvoir m’y remettre dès la semaine prochaine). Entre un article sur lequel je bute et que je dois finir rapidement, un article/discours demandé par la Marine à remettre rapidement (sur lequel je bloque encore plus, n’étant pas spécialiste de la guerre d’Indochine. Mais je pense que quelques citations du Crabe Tambour m’inspireront), la tentative d’avancée sur mon bouquin (je dois remettre le manuscrit au mois d’octobre), la tentative d’organisation de mon planning et la recherche de financement pour la prochaine année, j’ai du mal à voir le jour.
Le planning est sans doute la chose qui me demande le plus d’énergie. En effet, je dois aller sur Jakarta, ce qui ne m’enchante guère tant la ville est à mille lieues du cadre agréable de Jogja. D’autant plus qu’avec l’infernale circulation, il faut que je compte 4 heures de trajet aller-retour pour me rendre de l’aéroport à mon point de rendez-vous. Voila le topo, un rendez-vous par jour maximum, et le sentiment de perdre sa journée.
Pour la recherche de financement, je viens de finir le ciblage, il me reste donc à faire parvenir des dossiers, en comptant sur quelques personnes de mon réseau afin d ‘appuyer mes candidatures.
La photo n’a rien à voir avec le sujet. Cet enfant tente de réparer son pauvre cerf volant dans l’enceinte de la fac. Car ici, le cerf volant, cela reste une affaire sérieuse !

scène surréaliste


J'ai pu assister hier, en sortant de la fac,à une scène totalement incroyable. Alors que j'attendais tranquillement à un feu de circulation en panne (comme tous les deux jours) j'observais face à moi les policiers en charge de la circulation. Rien de bien exceptionnel jusque là. J'aperçois alors l'un des deux agents faire signe à une moto de s'arrêter. Le conducteur roule sans casque, sa passagère au contraire en porte un. Je m'attends à l'habituelle demande de rançon, comme j'aime à qualifier la corruption quotidienne qui règne dans le pays. Mais rien de tout celà! Je vois alors la passagère léguer son casque au conducteur puis traverser la rue. Une fois que la moto l'a rejoint, l'échange de casque se fait, et le couple s'élance sur le bitume, les policiers tournant volontairement le dos.

Très sincèrement, je m'attendais à une amende à payer, mais rien de tout cela! Juste une habile négociation qui permet à tous les protagonistes de s'en tirer sans grand dommage. Il fat dire que la police ici - à l'instar de l'armée - est l'un des principaux organes corrompu. On peut le regretter et critiquer, à juste titre. Mais en s'attachant aux aspects culturels, cette corruption parait plus "normale". Quelques explications toutefois.

Le statut de policier ou de militaire est extrêmement valorisant dans le pays. Culturellement, ceci s'explique notamment par le piédestal sur lequel furent installées ses deux forces vives de la nation sous les régimes de Soekharno et Suharto (notons toutefois que la police n'est indépendante de l'armée que depuis quelques années). Ainsi, pour intégrer l'une de ses deux professions, il faut payer. Alors les jeunes s'endettent pour atteindre un statut d'élite. Après avoir payé une certaine somme, pouvant être extrêmement variable, il est alors temps de rembourser ses créanciers. Et pour cela, le pouvoir et l'aura de ces deux institutions vont beaucoup aider. Ainsi, la corruption permet aux policiers et militaires de disposer de revenus complémentaires. L'autre solution est de se lancer dans le business. Ainsi, les multiples parking sur le bord de la route, pour lesquels on laisse 1000 roupih, sont majoritairement détenus par les policiers et militaires. Il en est de même pour les sociétés assurant la sécurité dans les centres commerciaux, à l'entrée des établissements nocturnes.

Ainsi, il existe une véritable économie parallèle, qui emploie un grand nombre de personnes sans ressources tout en financement et renforçant un pouvoir de ces hommes. Et le système, s'il est bancal, continu de fonctionner. Comme quoi, ce pays ne cesse de me surprendre...

samedi 10 avril 2010

Retour sur une semaine chargée

Quelle semaine!
Première bonne nouvelle, je ne suis plus malade. Il est vrai que le climat actuel, avec des pics de températures dépassant les 39°, suivi d'averses de fin de saison des pluies n'est pas forcément le plus à même de me laisser en bonne santé. Ajouté à cela la fatigue du voyage et le délicat "recalage horaire", j'ai passé une grande partie de mes après midi m'accorder des pauses sommeil.

Mais dans l'ensemble, malgré la charge de travail, j'ai passé une très bonne semaine. J'ai d'ailleurs donné mon premier vrai cours en autonomie à des étudiants de Master. La thématique portait donc sur les MOOTW (Military operations Onther Than War, opérations militaires autre que la guerre) et je me suis finalement retrouvé à présenter ces dernières pendant une heure et demie. Avec bien entendu, la pc qui plante au milieu de la présentation et une bonne moitié de cette dernière sans powerpoint sur lequel s'appuyer.

Mais tout s'est bien déroulé et c'est l'essentiel. La semaine suivante promet elle aussi d'être chargée, avec notamment un article à finir, un cours à préparer sur le financement de la sécurité et diverses formalités administratives, toujours aussi motivantes. Je pense passer sur Jakarta à la fin du mois, mais n'y rester qu'une journée. Il me faudra alors préparer mon terrain sur Aceh. Plus le temps passe, et plus je me demande s'il ne serait pas opportun de reporter celui-ci à juillet, afin de me concentrer sur Belawan (et mon étude sur la sécurité portuaire) durant les mois d'avril et mai( le mois de juin sera consacré à une escale à Kuala Lumpur).

Par ailleurs, il me faut cette semaine penser à démarcher les organismes financeurs afin que je puisse terminer ma dernière année de thèse. Et vu la situation actuelle ce n'est pas gagné.

Enfin, dernière et non moins importante information, je serais en Suède à la fin du mois d'aout. Je suis retenu pour un important séminaire sur la sécurité maritime en Asie du Sud-est. Comme quoi, tout fini par s'enchainer.

PS: pas de photos en ce moment, j'essayerais de me faire une petite expedition dans les environs de Jogja prochainement.

mardi 6 avril 2010

Overbooké

Pas trop de nouvelles, car je suis quelque peu overbooké. Je dois donner un important cours demain sur les MOOTW (Military Operations Other Than War, opérations militaires autres que la guerre) et j'ai par dessus tout un rhume qui ne me lâche pas depuis 3 jours. Des nouvelles à venir donc en fin de semaine.

samedi 3 avril 2010

Retour en Asie



Et quel retour ! Départ dimanche de Paris, avec l’éternel retard des vols que je choisis de prendre. Un mal pour un bien me direz-vous, car je n’ai eu a patienter que deux heures à Dubai au lieu des trois prévues initialement. Tout commença pourtant difficilement. Après avoir salué des amis parisiens, me voici à Roissy pour enregistrer. Et là, c’est le drame . Quittant Singapour en bus, je n’ai aucune preuve de ma future sortie du territoire, ce qui, chez nos chers amis singapouriens, est considéré comme inquiétant. Après une bonne demi heure de négociations avec l’agent d’Emirates, me voici prêt à l’embarquement. L’avion est plein, avec notammenet deux « pondeuses », femmes d’expat, qui enchanteront mon voyage.
Et ce n’est rien en comparaison de mes voisins de sièges, deux retraités dont la femme manquera de me vomir dessus en pleine nuit. C’est donc après une nuit agitée que je rejoins Dubai ou je ne passerais que quelques temps dans le duty free. Me voici embarquant au dernier moment pour le vol à destination de Melbourne, via Singapour. Le vol se passera sans trop d’encombres et j’atteindrais Singapour avec comme seul soucis majeur l’attente interminable pour mes bagages. J’appelle alors John qui m’enmenera diner tout en me remettant un billet de bus grand luxe qu’il a réservé pour moi cet après midi et me permettra de prendre une douche salvatrice. Comme à son habitude, il est toujours disponible et nous avons passé une très bonne – quoi que courte – soirée.

A peine le temps de prendre à nouveau mes sacs que me voici parti en direction du Golden Mile, centre commercial thailandais où est organisé le départ des bus pour Kuala Lumpur. Le trajet en bus de luxe se déroulera pour le mieux. Seule l’arrivée à 5h30 posera problème. En effet, mon hotel ne peut effectuer mon check-in. Me voici la recherche d’une guest house afin de dormir quelques heures. Je finirais par trouver mon bonheur chez des rastas malais dont l’établissement se nomme Babylone. Tout un programme. Vers 10h30, me voici levé et prêt pour le check-in. Le temps de me changer et je prends la direction de Port Klang pour un rendez-vous qui se déroulera à la perfection. Je serais donc de retour pour quelques jours en Malaisie au mois de juin.
Le retour sur Kuala Lumpur s’effectue sous la pluie, qui cessera toutefois dans la soirée, me permettant de prendre quelques photos des tours jumelles Petronas. Bon, il faut le reconnaitre, à part ça, il n’y a vraiment pas grand-chose à voir dans la ville. Qui au demeurant n’est pas désagréable.
Mon avion ayant été avancé à 7H00, me voici levé à 3h30 afin de trouver et de négocier avec un taxi. Car oui, la vie à KL est bien plus cher qu’en Indonésie et les taxis ne se privent pas pour pigeonner le client. J’arrive finalement à obtenir un aller simple à 90MYR, soit plus de 20€, un véritable scandale si l’on compare à l’Indonésie ou à la Thaïlande (voire peut être même à Singapour). Et le voyage valait le détour ! Le chauffeur m’accueille en grommelant quelque chose comme « I loose my gun ». Surpris je lui demande de répéter, il s’agissait en fait de sa « girl » et non de son « gun ». Je suis alors rassuré et voila que le chauffeur se lance dans son histoire avec sa fameuse « girl », thaïlandaise de Chiang mai, venue en Malaisie pour travailler dans un salon de massage (en gros, une prostituée qui fournit massage et service sexuel). Et il revient sur sa dispute, s’étonnant du départ de sa douce. Il faut dire que mon chauffeur, au demeurant fort serviable, lui a balancé une cannette de coca en pleine tête tout en la menaçant de lui refaire le visage au tesson de bouteille. Dans ces cas là, mieux vaut s’abstenir de commentaire. Mais ses tics de langage, mix de malais et de thaï, ajoutant des « laaaa » en fin de phrase et des « same same » tout au long de la conversation – voire mixant un « same same laaa » - me font bien rigoler. J’arrive alors à l’aéroport, après avoir longer le circuit de F1 de Sepang. L’attente est alors longue et je découvre le hub d’Air Asia. Le vol jusqu’à Jogja se déroulera sans encombre, avec un temps magnifique sur Java Central. L’approche est toujours aussi impressionante et il y a comme un parfum de Dien Bien Phu en débarquant sur le tarmac. La chaleur, les collines, les appareils à hélice de l’armée de l’air indonésienne…
Mon programme consista alors en une journée de récupération avant de rejoindre le bureau dès le lendemain, et de profiter de vendredi pour faire quelques achats.