mercredi 31 mars 2010

Selamat Datang di Jogja, bis repetita

De retour à Jogja après un long périple de la France à la Malaisie en passant par Singapour. Le récit de ces évènements, à venir dans le courant du weekend.

mardi 9 mars 2010

Sur la route de Bangkok

Le réveil, à l’heure de la prière, fut difficile ce matin. Dès 4h30, me voici à finir mon dernier sac avant de prendre le chemin de l’aéroport. Fort heureusement, une collègue d’UGM me prévient par sms qu’elle m’a réservé un taxi, un soucis de moins.
Le temps de trajet vers le folklorique aéroport international de Jogja est relativement court. En moins de 10 minutes, je suis déjà arrivé et j’enregistre mes bagages très rapidement. Le temps de prendre un petit déjeuner rapide, de payer la taxe de départ – oui, encore une taxe – et me voila à attendre l’appel de mon vol dans la minuscule kamar tanggu (salle d’attente) dédiée aux vols internationaux. Le vol sera sans encombre, le temps est clair et je peux profiter d’un accès hublot afin de voir Java du ciel. Rizières, marécages et volcans : actifs comme le Merapi, crachant son panache de fumée, ou bien plus docile. Le survol de la mer de Java et de Kalimantan/Bornéo se fera sans encombres, et nous voici déjà à proximité du détroit de Malacca (enfin de Singapour, pour être plus précis). Comme toujours, c’est la cohue. Rappelons que 30% de vos biens importés passent par cette route. Vos ordinateurs, qui vous permettent de lire ce blog, une grande partie de vos appareils ménages, vos téléviseurs, tous passent par cet endroit. Plus impréssionant encore, 60% des flux de pétrole transitent par cette voie de communication maritime. On comprend alors mieux l’intérêt de nombreux Etats dans la sécurisation de cette route maritime.

Je scrute le paysage, comme toujours émerveillé par le nombre de navires, mais bizarrement je ne vois que peu de patrouilles militaires. Pourtant, les autorités singapouriennes, malaisiennes et indonésiennes ont été clair. Il y a une menace d’acte terroriste dans le détroit. Sans vouloir préjuger du bien fondé de cette menace, elle me rappelle un peu trop la crise de paranoïa permanente de l’Etat singapourien. Une paranoïa prégnante, totale, et que l’on vit au quotidien.

Ce fut mon cas ce matin en arrivant à Singapour. Devant patienter durant 4 heures en transit, je décide de sortir de l’aéroport. Je rempli donc consciencieusement les formulaires d’entrées dans le pays, en laissant vie la case adresse à Singapour, mais en précisant « transit ». Malheureusement, j’ai du faire face à un fonctionnaire de l’immigration zélé, qui ne voulait rien entendre. Je lui fais remarqué que « dans un tax » ou « dans l’aéroport » auriat été une précision sans doute mal venue. Ne goutant pas à mon humour, j’ai le droit au questionnaire habituel.
« Quelle est la raison de votre séjour ? »
« transit, mais je repasse dans deux jours »
« et lors de votre séjour précédent ? »
« recherche et entretiens »
« dans quel cadre ? »
« sciences humaines »
« quelle université ? »
Et là, je sors ma botte magique : la RSIS. Cette école de relations internationales peut etre considérée comme un think tank du gouvernement en matière de sécurité. Un véritable sésame contre la paranoia ambiante.
J’arrive à m’en sortir, sans aucun sourire bien entendu. Rebelotte une fois mes bagages repéré, j’ai le droit à l’ouverture totale. Deuxième carte chance, ma veste et ma chemise d’uniforme, que je ramène en France. Cette fois-ci, on en est presque à s’excuser. Et cela continuera lors des différents passages de l’immigration et de la sécurité lorsque je me suis dirigé vers mon vol à destination de Bangkok.
Ce qui me choque, si je compare à l’Indonésie, où même à ma première visite, c’est cette sorte d’absence de joie de vivre que l’on voit de l’autre côté du détroit. Je suis peut-être tombé sur un mauvais jour, mais j’aurais bien vite confirmation. Dès mardi, à mon retour de Bangkok.

mercredi 3 mars 2010

Borobudur



Dimanche matin, me voici dans l’attente de la voiture avec chauffeur réservée par mes camarades de l’UGM. Le chauffeur est à l’heure, et nous voici parti en direction de Borobudur. Ce nom peut sembler familier, et pour cause, ce temple construit au VIIIème et IXème siècle peut-être considéré comme le nombril du monde de la religion bouddhiste. Il s’agit du plus grand édifice de ce type jamais construit. Mais avant de l’atteindre, il faut parcourir la route séparant Jogja de Magelang, axe majeur de circulation. Comme pour mieux profiter du voyage, je me retrouve bloqué dans une petite ville où une cérémonie est organisée en l’honneur de la naissance du Prophète. Majorette, fanfares, chars, le tout encadré par tout ce que la région peut compter d’uniforme, nous ralentissent durant 30 minutes. Mais cela sera l’occasion de découvrir un nouvel aspect de la culture locale.

Une fois sur place, il est temps de gagner l’entrée pour visiteurs étrangers. En effet, à l’instar de l’ensemble des lieux touristiques, il convient de payer un prix différent des locaux. Ainsi, à Borobudur, l’étranger paye 10 fois le prix du citoyen indonésien, soit 11€. Rien de bien grave, mais je commence à être un peu excéder. Mais bon, on s’adapte. Vient la proposition d’une visite guidée que je ne refuserais pas. Mais à mes conditions. Me voici en train de marchander en indonésien afin d’obtenir une malheureuse ristourne de 5000 roupies ( 40 centimes). Question de principe. Mon guide, qui parle un français remarquable va me faire découvrir l’ensemble du site. Et je reconnais que je me suis régalé. N’étant pas un spécialiste des temples, j’avoue ne pas avoir profité de ces derniers en Thaïlande. Mais Borobudur, c’est différent. Je suis tout simplement époustouflé par la magie des lieux. L’architecture bien sur, la puissance que dégage cet imposant édifice, mais surtout le cadre. Cet ensemble de montagnes et collines, les deux volcans régionaux, l’un éteint, l’autre encore en activité, le panorama est magnifique.

Suite a cette visite, et disposant d’un peu de temps, je me mets en route, toujours accompagné de mon fidèle chauffeur, pour Ketep Pass. Il s’agit d’un musée et d’un observatoire consacré au fameux volcan Merapi dont je ne cesse de vous parler. Première déception, pas possible de voir le volcan. Le temps est par ailleurs tellement mauvais que nous n’atteindrons que difficilement le sommet. Une fois sur place, je profite d’un peu de calme devant un documentaire et dans le musée. Disons le franchement, je préfère ne pas être là lors de la prochaine éruption. Le Merapi est considéré comme l’un des volcans les plus actifs – et les plus dangereux – du monde. Ce qui aujourd’hui inquiète les scientifiques, c’est la formation d’un dôme de lave solide à son sommet, menaçant d’exploser. Tous les 10 ans, une éruption se produit.
Je commence à peine à découvrir le Merapi qu’il me faut repartir vers Ratu Boko, à Jogja. Ratu Boko est en fait un ensemble de temples hindouistes situé à proximité de Prambanan, déjà évoqué sur ce blog. Sa particularité est d’être installé sur une colline dominant toute la plaine de Jogja. Mon chauffeur décide d’emprunter les petites routes afin de découvrir les plantations de palmiers* et les rizières. Les paysages sont sublimes, je me rend compte de la difficile vie des paysans indonésiens.
Mais le soleil commence à disparaitre, et il me faut rejoindre Ratu Boko afin d’assister à son coucher. Et là, si le spectacle ne vaut sans doute pas Phuket ou Krabi, il n’en reste pas moins magnifique. Je suis subjugué par le cadre même. Au loin, les volcans endormis et la ville de Jogja. Plus proches, l’ensemble hindouiste de Prambanan. Et face à moi, cette colline dégagée, à la verdure rappelant les paysages celtiques et ces temples. Je ne regrette pas d’avoir rejoins cet endroit. Une fois renté, je pars diner, la tête pleine de tout ce que j’ai pu voir ce weekend. En l’espace de 3 jours, me voici à la montagne, puis à la plage et à découvrir des merveilles de l’histoire de l’humanité.

• A ce sujet, il convient de noter que l’exploitation de ces palmiers, afin de produire de l’huile de palme, ravage l’écosystème indonésien. La faune, la flore sont les premières victimes de cette exploitation intensive. Si aujourd’hui, l’Indonésie ne peut se passer de cette rente, car il s’agit quoi que l’on puisse en dire, d’un pays en voie de développement, nous pouvons au quotidien lutter contre ces ravages. Le produit phare constitué d’huile de palme, et je sens que beaucoup vont être déçu, c’est le Nutella et assimilé. Moralité, pensez à tous les animaux sauvages, à l’ensemble de la biodiversité que vous protègerez en remplaçant ce dernier par de la confiture ;)

lundi 1 mars 2010

En attendant Borobudur


En attendant un récit de ma visite de Borobudur et de Ratu Boko, voici le lien pour les photos. Le message arrivera dans la semaine, dès que j'aurais un peu de temps.

http://picasaweb.google.com/alban.sciascia/BorobudurRatuBoko?authkey=Gv1sRgCMGpqZD98LOrYA#