samedi 27 février 2010

En route pour « Paris »




« Paris », c’est ainsi que les Javanais nomment la plage de Parangtritis. Située à 35 km de Jogja, elle est envahie le weekend. Pourtant, point de baignade possible ici. Les vagues de l’Océan Indien, dépassant les 5 mètres de haut, et les forts courants interdisent toutes tentatives. Et n’ayez pas l’audace de porter du vert, sous peine de voir la déesse des mers du sud vous happer dans les tourbillons de l’océan. Le portrait dressé n’est donc pas forcément fameux. Il n’en demeurent pas moins que je suis comme attiré par cette plage. Il existe pourtant de jolies plages, certes plus loin. Mais cela sera pour une autre fois.
Me voici parti en direction du lieu de villégiature des habitants de Jogja. 35 km, soit une heure de route. Enfin, encore faut-il pouvoir sortir de la ville. La route est relativement bonne, bien que fréquentée. Comme toujours en Asie, le comportement sur la route peu donner lieu à des scènes cocasses mais surtout effrayante. La meilleure solution est donc de serrer le bas côté de la route. Profitant de quelques arrêts photos, je rejoins la station balnéaire après une bonne heure de route. Bien mp’a pris de prendre une veste. Non pas pour le climat, d’ores et déjà étouffant, mais pour les coups de soleils. Mes pieds, mes jambes et mes mains vont me le rappeler encore quelques jours.

Enfin, la plage : 4 km de sable gris volcanique, une mer tumultueuse (plus que je ne pouvais m’y attendre), et de nombreuses personnes qui viennent effleurer la mer. Sur la gauche, les falaises ajoute au cachet de l’endroit. La plage est parcourue par des calèches, et le calme est appréciable.
Mon statut d’unique « bulé » sur place, me vaudra une séance photo, comme à Jakarta. J’accepte volontiers, et me lance dans une conversation en anglo-indonésien. Les Indonésiens sont toujours agréablement surpris si l’on essaye de parler leur langue, et cela facilite le contact. Comme à l’accoutumé, on me demande d’où je viens, et je dois confirmer que l’Equipe de France de football est sans doute le meilleur outil de notre diplomatie culturelle ! Frank Ribery, Thierry Henry, Karim Benzema, et bien sur Zidane !
Vers midi, je me décide à partir à l’aventure, je récupère ma moto, et me voila au sommet des falaises pour une heure et demi de pur plaisir, sur une route de montagne, proche de la mer, mais surtout encerclée par les rizières. Ici, je m’arrête auprès des paysans, chargés de fagot divers. Là, des écoliers m’interpellent, tout sourire. Un peu plus loin, ce sont des bucherons, puis un chasseur – enfin plutôt un braconnier -. Une petite vieille tient un stand de boissons, au milieu de nulle part, un vieil homme fume cigarettes sur cigarettes au bord de la route. Plus loin, la sortie de la mosquée. Les gens me demandent de m’arrêter :
« dari mana ? » (d’où tu viens)
Apa Kabar ? (comment ça va ?)
« Anda bisa bicara bahasa Indonesia ? » (tu sais parler indonésien ?).


Les questions se succèdent et je suis toujours accueilli avec une gentillesse extrême. Ici, la préoccupation des gens quand ils aperçoivent un bulé, ce n’est pas l’argent qu’ils vont en tirer. C’est tout simplement de comprendre ce que le bulé vient faire, qui il est, pour engager la conversation. Une curiosité qui n’est pas malsaine, mais plutôt marquée par une ouverture d’esprit.

Ime revoila sur la route, retour vers Parangtritis, mais avant tout, je souhaite m’arrêter à l’hotel Queen of The South, pour profiter d’un panorama formidable, de la piscine et d’un repas. Manque de chance, l’hôtel est fermé. Mais le réceptionniste m’offre une noix de coco et me fait visiter les locaux. Je peux alors admirer un superbe panorama, avant de me remettre en route pour Jogja. Le retour me parait interminable, mes coups de soleil commencent alors à se faire sentir.. Et pour couronner le tout, la circulation dans la ville est tout bonnement incroyable. Mais je rejoins enfin ma petite maison, avant de rejoindre quelques amis pour un repas… italien.

Me voici rentré afin de prendre un peu de repos avant mon départ demain pour le clou du weekend, le temple de Borobudur, que certains compare au nombril du monde.

Pour rappel, les dernières photos sont disponibles ici:http://picasaweb.google.fr/alban.sciascia/20100227Parangtritis#

1 commentaire:

  1. T'as vbien fait pour la veste... moi j'avais pris des coups de soleil débiles : le dos de la main mais pas les doigts (poignée de scooter oblige), un seul côté des bras (donc 2 bras chacun vanille fraise) et j'avais un T-shirt... donc pas moyen de mettre un petit débardeur après...
    J'ai même acheté une brosse pour m'enlever mon bronzage pour pouvoir m'habiller normalement... c'est bien la peine de bronzer...
    Et il n'y avait pas de soleil en plus ;)

    Isabelle

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