vendredi 22 janvier 2010

Et si c’était ça, Jakarta ?



22/01/2010
On me l’a présentée comme une cité grouillante, austère, crasseuse. Je ne suis pas déçu, loin de là ! La description correspond immanquablement aux attentes que je pouvais avoir. Et très sincèrement, le tableau ne pouvait être plus complet. Je me souviens d’ailleurs d’un article issu des actes d’un colloque sur les villes asiatiques où la ville de Jakarta se voyait consacrée dans un article acide. Ce dernier avait pour titre « Jakarta : parasite city or city of parasites ? ».

Pourtant, il convient de ne pas noircir ce tableau outre mesure. Certes, Jakarta est d’une pauvreté culturelle affligeante. Certes, la circulation et la population qu’elle engendre nous ramène aux stéréotypes du pays émergent. Nous sommes bien loin de Bangkok, mais certains de la ville ne sont pas pour me déplaire. Bien sur, l’absence de réelle infrastructure de transport en commun entraine ces problèmes. En contre partie, la ville regorge d’arbre. Mais aussi de bidonvilles, de structures en équilibre instable. Pourtant, la municipalité s’est lancée dans une politique de grand travaux, avec la construction de nombreux immeubles afin de reloger une partie de la population. Mais il ne s’agira sans doute pas des nombreux laissés pour compte qui peuplent la ville.

Un chiffre que les Indonésiens aiment à me répéter : Jakarta, c’est 13 millions d’habitants le jour, 7 la nuit. Car cette métropole draine l’ensemble des populations alentours. Nous sommes bien loin de l’ancienne Batavia, toute coloniale qu’elle soit. Tout semble instable dans cette ville, régulièrement meurtries par les inondations.

Pourtant, Jakarta développe un charme selon les connaisseurs. Je dirais plutôt que cette ville ne laisse pas indifférent. Quoiqu’il en soit, j’ai eu droit à une visite express lors de mon arrivée, grâce à mon ami Mifta. Plutôt que de voir les deux ou trois monuments présentés dans les guides touristiques, il m’a permis de connaître son Jakarta. Son travail, son point de ralliement dans un mall décrépit des quartiers Est de la ville, et la chaîne de télévision où son ami travaille.
Bref, j’ai eu une perception relativement positive de la ville. Et j’espère que les visites prévues cet après midi me permettront de continuer sur cette perception positive.
Mais je n’ai plus qu’une seule hâte, rejoindre Yogyakarta !

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