samedi 10 juillet 2010

Keris, Kriss, Kris



Non, ce n'est pas une ovation pour le capitaine de l'Olympique Lyonnais. Mais avec le Keris, nous entrons dans la mystique javanaise. Il s'agit d'une arme: un couteau de fort belle taille, traditionnel de la culture javanaise. Pour les Indonésiens - comme pour les Malais et certains Philippins - cette dague possède un pouvoir mystique. Plus traditionnellement, elle fut longtemps utilisée par les pirates malais, car peu encombrante et relativement efficace. Aujourd'hui, les véritables Keris possédant un pouvoir magique se négocient à plus de 1000 euros pièce. Et il faut accomplir un cérémonial, car le Keris possédant une âme - ainsi que l'âme de ses anciens propriétaires - c'est lui qui vous choisi. Par ailleurs, le futur détenteur doit déjà savoir a qui il confiera son Keris lors de sa mort, car son âme accompagnera le futur propriétaire.

Au premier abord, tout ceci pourrait paraître un peu trop mystique, mais pour avoir vu certains phénomènes, je suis persuadé qu'il y a du vrai dans la magie noire javanaise. Pour en revenir au Keris, me voici depuis deux jours à la recherche d'une de ces dagues pour un cadeau à faire à l'un des personnels de l'ambassade. Car oui, c'est bien à Jogja que l'on trouve les meilleurs Keris. Principale difficulté, sans trouver un véritable Keris magique, il me faut une véritable pièce et non pas une nouveauté réalisée dans le but d'arnaquer un touriste.

Accompagné de Sofia, je me rend donc à Kota Gede, quartier des antiquaires. Premier constat, il ne sera pas aisé de trouver un keris ici: les vendeurs de bijoux en argent sont formel, il n'y a que quelques échoppes qui proposent ces produits. Et il fat les trouver, non pas dans la rue principale, mais dans un dédale. Une fois sur place, l'échoppe semble fermée: rien pour la signaler, à l'exception d'un rideau de fer en devanture. La vendeuse d'un magasin nous encourage à nous renseigner auprès des habitations attenantes. Finalement, le fils du propriétaire, que nous dérangeons devant ses dessins animés, va chercher son père.

Très serviable, il nous ouvrira son magasin, nous prévenant tout de suite quels sont les vrais Keris et les versions touristes. Je trouve alors mon bonheur (photo), et je préviens le patron: je vais revenir pour en acheter d'autres!



La journée se terminera par un déjeuner chez K-Meal, le restaurant français de Jogja. Quel plaisir de retrouver un peu de gastronomie au fin fond de Java. Camille, le propriétaire, est installé à Jogja depuis 2 ans, et son restaurant propose une carte française adaptée pou des tarifs plus que correct. Ainsi, il n'est pas rare que Camille fasse plus de 700 couverts par semaine.
Et ce retour à la vraie bonne bouffe n'est pas fini car je passe le 14 juillet à Jakarta, avant de fêter à Jogja les 35 ans du Centre Culturel Français (le fameux LIP).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire