dimanche 31 janvier 2010

Prambanan




J’ai profité de mon dimanche pour me rentre aux temples de Prambanan. Ces derniers sont situés à 17 km de Jogja (abréviation locale pour Yogyakarta). La voie rapide pour s’y rendre reste très fréquentée, y compris le dimanche. Après une bonne demi heure en scooter, me voici donc sur place. Il s’agit d’un ensemble de temples hindouistes construits aux alentours du IXème siècle. Le site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et pour certains, il surpasse même Borobudur, joyaux bouddhiste de la région.
J’ai pour ma part grandement apprécié le calme, comparable à celui ressenti à Ayyuthaya en Thaïlande. Comme de nombreuses personnes ayant visité ce site, j’ai toutefois été déçu de ne pouvoir accéder à l’ensemble des temples. En effet, détruits une première fois au XVIème siècle par un tremblement de terre, les temples furent dans redécouvert par l’un des émissaires de Sir Thomas Raffles, figure légendaire de l’épopée britannique dans la région – qui donnera lieu à l’implantation britannique en Malaisie, en Birmanie et dans l’actuelle Cité-Etat de Singapour.
Une tentative de restauration verra le jour en 1918, mais elle ne sera effective que dans les années 1930. Toutefois, le tremblement de terre de 2006 a fortement endommagé l’ensemble des temples, et il est aujourd’hui seulement possible d’entrer dans un seul des temples. L’autre déception vient du temps, nuageux en cette saison, qui ne permets pas d’avoir une vue dégagée sur le mont Merapi, volcan actif de Jogja.
Mais la visite et le cadre de ces temples vaut à lui seul la fatigue occasionnée par la conduite locale. A la fin d ema visite, j’ai pu voir une sorte de spectacle/rituel initiatique local au curs duquel un jeune home entrait en transe. Ainsi, je repensais à tout ce que j’ai pu lire sur la magie noire javanaise, sur l’Amok, cette folie locale que décrivait Zweig. Je suis resté pendant de longues minutes, immobile, à me demander quelle était la part d’activité touristique dans cette démonstration. En regardant de plus près le regard des « spectateurs », en voyant l’état du jeune homme à l’issu de cette « cérémonie », je pense que la part de réel est plus importante que je ne l’aurais escompté.

Je compte essayer de visiter le palais du Sultan lors d’une matinée de cette semaine, puis partir voir les plages de Parangtitris dimanche prochain. C’est ici que l’Océan Indien vient frapper rencontrer l’île de Java. La baignade est formellement interdite, du fait de la puissance de l’Océan, de ses courants et de ses vagues dépassant régulièrement les 4 mètres de haut. Par ailleurs, des falaises sculptées dans la roche volcanique encadre cette plage. Me voici donc tout impatient de rejoindre cette nouvelle destination dimanche prochain. Mais avant cela, une longue semaine de travail est prévue, avec notamment mes premiers cours intensifs de langue.

PS : les photos de Prambanan sont disponibles ici: http://picasaweb.google.com/alban.sciascia/Prambanan

vendredi 29 janvier 2010

Bilan d’une première semaine.


Finalement, je m’aperçois que mes billets sur ce blog sont – et seront sans doute – plus courts qu’en Thaïlande. L’une des principales raisons est que les activités sont bien moindre, bien sur, mais aussi l’absence de réel réseau de transport en commun ne me permets pas de me balader à ma guise. Les différences avec la Thaïlande sont multiples, très marquées. Et ne parlons même pas de Singapour.
Toutefois, ce pays a beaucoup de charme, la population est réellement sympathique. Tout le monde est toujours prêt à aider, chaque personne que je croise me demande souvent d’où je viens, ce que je pense du pays, de la vie ici, de leur raconter comment on vit en France. C’est très enrichissant.
Au niveau du travail, comme je l’ai déjà laissé entendre, je suis relativement libre. Ce qui me permet de prendre des cours intensifs de langue et d’aménager mes recherches comme je l’entends. Ce qui est une bonne chose.
Concernant certains points négatifs, la nourriture, sans être mauvaise est loin de ce que j’ai pu connaitre lors de mon séjour en Thaïlande. C’est beaucoup moins fin, un peu plus gras, et parfois très surprenant, mais cela reste tout a fait acceptable. Par ailleurs, la majorité des personnes ne parlent pas anglais. Il convient donc d’apprendre quelques mots et expressions courantes. Dans mon cas, cela ne pose pas trop de problème, étant donné que je dois passer par l’apprentissage de la langue.
J’ai profité de la fin d’après midi pour m’inscrire au centre culturel français, afin de bénéficier des services de la médiathèque. Cette visite – la seconde de la semaine dans cet endroit – m’a fait beaucoup de bien et m’a permis de parler français et de rencontrer de nombreuses personnes, dont un certain nombre de jeunes indonésiens qui apprennent le français. Le centre culturel, connu sous le nom de LIP, va par ailleurs fêter ses 35 ans cette année. Outre la médiathèque, il est doté d’un auditorium et d’un café fort agréable, où les repas ne sont pas cher et où l’ambiance est appréciable. De plus, il est situé à proximité de mon logement.

J’espère pouvoir profiter de ce dimanche afin de rallier le bord de mer ou tout du moins pour visiter la ville et le palais.

PS : N'oubliez pas le nouvel album photo sur la vie quotidienne dont voici l’adresse

http://picasaweb.google.com/alban.sciascia/JogjaVieQuotidienne#


J’essayerais dans mon prochain message d’expliquer pour cette ville se nomme Yogyakarta et pourquoi l’on s’evertue a prononcer ou à écrire « Jogja » (Djogdja en prononcant à la française).
La tâche n’est pas si facile qu’il n’y parait.

jeudi 28 janvier 2010

Repas de bienvenue, tremblement de terre et cours d'indonésien


Première nouvelle, que j'apprends ce matin en lisant le journal, il y aurait eu un tremblement de terre ayant touché la ville cette nuit vers 3h30. Cet évènement sismique aurait atteint l'amplitude de 5,2 degrés sur l'échelle de Richter. Je vous rassure, aucun dégâts, aussi bien matériel que humain n'est à déplorer.
Pour ma part, je n'ai strictement rien senti et rien entendu. Je devais dormir du sommeil du juste lorsque la terre a tremblée.

Je comprends mieux pourquoi tout le monde m'a demandé, à mon arrivée à la fac, si j'avais bien dormi cette nuit.

Mais aujourd'hui, bien plus important, j'ai eu droit à un welcome lunch (déjeuner de bienvenue) avec des responsables de la fac. Suite à un petit discours, j'ai du goûter à tous les plats locaux qui avaient été préparés pour moi. Certains étaient délicieux, pour d'autres ce fut plus difficile de tout finir. Mais rien d'immangeable ou d'imbuvable, je vous rassure. La journée s'est poursuivie par diverses conversations avec les étudiants sur la vie au quotidien en Indonésie et à Yogyakarta.

Ma journée s'est terminée par la rencontre de mon professeur d'indonésien (bahasa indonesia guruku, en version locale). Je commence dès lundi les cours intensifs de langue afin de pouvoir me débrouiller rapidement dans la vie quotidienne.

Au programme des jours à venir: travail vendredi et samedi, puis dimanche, j'irais peut etre voir la mer.


ps: nouvel album photo sur la vie au quotidien (encore bien vide)
http://picasaweb.google.com/alban.sciascia/JogjaVieQuotidienne#

lundi 25 janvier 2010

Retour sur les premières journées à la fac

Comme promis, voici un petit retour sur mes deux premiers jours à la fac. Que dire, à part que j'ai été très bien accueilli par le staff. Je commence a me remettre à l'indonésien après une longue période d'arrêt, et la plupart des tournures reviennent.
Au niveau du boulot, je suis présent tous les jours, samedi compris, dans mon "bureau", qui est en fait un open space gigantesque. Les formalités administratives sont en cours de mise en œuvre et j'ai bon espoir, bien que la machine administrative locale soit bien plus effrayante que tout ce que j'ai pu voir jusqu'alors.

Je prépare mes séjours de recherche tout en me relançant dans l'écriture d'articles en stand by depuis quelques semaines. Je n'ai pas encore eu le loisir de découvrir la ville, mais dorénavant, ce n'est qu'une question de temps.

Concernant la vie locale, c'est relativement calme, et ce n'est pas pour me déplaire. j'apprends jour après jour, en essayant de ne pas commettre d'impair (la formalité des relations est le maître mot en Indonésie).

Cette semaine sera donc principalement studieuse, avec je l'espère quelques visites ce dimanche.

Première journée à la fac

Juste un court message pour dire que ma première - et longue journée - s'est bien déroulée. Je complèterais dès demain en vous donnant des détails.

samedi 23 janvier 2010

Yogyakarta



23/01/2010

Me voici enfin à Yogyakarta. Après un vol sans encombre, l’arrivée sur l’aéroport international de Yogyakarta est réellement effrayante. Cernés par les montagnes, et notamment le volcan Merapi, l’approche se fait à très basse altitude. Lorsque l’appareil à posé ses roues, je dois avouer que je n’en menais pas large.
Une fois débarqué – ma valise m’avait suivi cette fois ci – le frère d’un ami m’attendait afin de m’accompagner jusqu’à mon logement. Ce dernier est vraiment très agréable. Il est composé d’une chambre et d’une salle de bain magnifique. Il y a une cuisine commune pour l’ensemble des locataires ainsi qu’un living room. Je n’y suis pas encore allé, profitant de ma première soirée afin de faire quelques courses de première nécessité.
Ma première impression sur la ville est réellement positive, bien que j’attende de mieux connaître le secteur afin de me faire une opinion. Rendez-vous est pris pour lundi matin, première journée où je serais à l’Université. Je suis d’ailleurs invité à un séminaire de science politique.

Enfin, les photos de Yogyakarta sont mises en ligne sur un album dédié :
http://picasaweb.google.com/alban.sciascia/IndonesieYogyakarta#

Derniers jours à Jakarta



22 et 23/01/2010
Ces deux derniers jour sont été occupés par des fomralités administratives ainsi qu’une visite, celle du Monas.
Le Monas, c’est le Monument National, imaginé par Suharto – architecte de formation et au demeurant, premier président de la République d’Indonésie. Le Monas est imposant, il mesure plus de 130 mètres de haut et voit en son sommet s’élever une flamme en or. Le Monas rayonne dans Jakarta, grâce à cet immense parc qui l’entoure, lui même ceinturé par les artères routières de la ville. Je me devais d’aller au moins visiter un monument.

Malheureusement, à l’instar de la Thaïlande, les musées et monuments ferment souvent à 15 heures, horaire peu compatible avec une journée de rendez-vous. Je n’ai donc pu bénéficier du panorama, défini par mes guides de voyage comme exceptionnel. Toutefois, j’ai pu visiter le musée de l’Indépendance, installé dans les fondations du monument. Une visite instructive, notamment sur l’aspect nationaliste si développé en Indonésie. Les commentaires des dioramas reconstituant l’histoire du pays sont bien entendu orientés, comme dans tous les pays.
A cette occasion, je suis devenu le centre d’attraction des visiteurs l’espace d’un instant. Le Monas est souvent visité par des occidentaux, mais surtout par les Indonésiens. En étant le seul « Bulé », c'est-à-dire blanc, j’ai eu droit à toute une série de photos avec des écolières.

Par la suite, après un passage à mon hôtel, j’ai rejoins Dinda et Nurul, deux amies indonésiennes connues à Bangkok. A l’occasion d’un diner nous sommes revenus sur la capitale Thaïlandaise, la vie en Indonésie en général et à Jakarta en particulier, les changements politiques récents et ma future vie à Jakarta.
Après ce bon repas, j’ai rejoins mon ami John et nous avons profité de notre soirée avant que je ne rejoigne mon hôtel et que je ne me retrouve, à l’heure ou j’écris ces lignes, dans le terminal 3 de l’aéroport de Jakarta afin de rallier Yogyakarta.

vendredi 22 janvier 2010

les photos

Pour Jakarta, elles sont disponibles ici:
http://picasaweb.google.com/alban.sciascia/IndonesieJakarta#

je donnerais régulièrement les liens et j'aménagerais le blog une fois à Yogyakarta

Et si c’était ça, Jakarta ?



22/01/2010
On me l’a présentée comme une cité grouillante, austère, crasseuse. Je ne suis pas déçu, loin de là ! La description correspond immanquablement aux attentes que je pouvais avoir. Et très sincèrement, le tableau ne pouvait être plus complet. Je me souviens d’ailleurs d’un article issu des actes d’un colloque sur les villes asiatiques où la ville de Jakarta se voyait consacrée dans un article acide. Ce dernier avait pour titre « Jakarta : parasite city or city of parasites ? ».

Pourtant, il convient de ne pas noircir ce tableau outre mesure. Certes, Jakarta est d’une pauvreté culturelle affligeante. Certes, la circulation et la population qu’elle engendre nous ramène aux stéréotypes du pays émergent. Nous sommes bien loin de Bangkok, mais certains de la ville ne sont pas pour me déplaire. Bien sur, l’absence de réelle infrastructure de transport en commun entraine ces problèmes. En contre partie, la ville regorge d’arbre. Mais aussi de bidonvilles, de structures en équilibre instable. Pourtant, la municipalité s’est lancée dans une politique de grand travaux, avec la construction de nombreux immeubles afin de reloger une partie de la population. Mais il ne s’agira sans doute pas des nombreux laissés pour compte qui peuplent la ville.

Un chiffre que les Indonésiens aiment à me répéter : Jakarta, c’est 13 millions d’habitants le jour, 7 la nuit. Car cette métropole draine l’ensemble des populations alentours. Nous sommes bien loin de l’ancienne Batavia, toute coloniale qu’elle soit. Tout semble instable dans cette ville, régulièrement meurtries par les inondations.

Pourtant, Jakarta développe un charme selon les connaisseurs. Je dirais plutôt que cette ville ne laisse pas indifférent. Quoiqu’il en soit, j’ai eu droit à une visite express lors de mon arrivée, grâce à mon ami Mifta. Plutôt que de voir les deux ou trois monuments présentés dans les guides touristiques, il m’a permis de connaître son Jakarta. Son travail, son point de ralliement dans un mall décrépit des quartiers Est de la ville, et la chaîne de télévision où son ami travaille.
Bref, j’ai eu une perception relativement positive de la ville. Et j’espère que les visites prévues cet après midi me permettront de continuer sur cette perception positive.
Mais je n’ai plus qu’une seule hâte, rejoindre Yogyakarta !

Take me to Indonesia



20 et 21/10/2010

La Thaïlande, c’est fini. Place maintenant à l’Indonésie. Ce matin, lever aux aurores afin de rejoindre l’aéroport de Genève Cointrin à partir duquel me voici embarqué pour un très long voyage. Le trajet en voiture se fera au milieu des nappes de brouillards et des bouchons lors de notre arrivée sur l’agglomération genèvoise.
Une fois de plus – au grand désespoir d’Aline – me voici parti en escapade à l’autre bout du monde. Mon premier avion me permet de rejoindre Abu Dhabi, sans encombre. C’est aussi la découverte d’une nouvelle compagnie, émirati, Etihad Airways. Le service est de très bonne facture, et la nourriture servie à bord m’a véritablement surpris. A l’exception de l’équipement vidéo mal conçu – si je compare avec Emirates – et d’un siège un peu dur, la compagnie aérienne d’Abu Dhabi semble mériter son titre de meilleure compagnie aérienne de l’année 2009.

Le principal problème d’Etihad reste sans doute le temps d’attente. Me voici coincé pendant plus de 7 heures dans cet aéroport sympathique. Et le vol de cette nuit va encore durer plus de 8 heures au bout desquelles je me retrouverais par delà l’Equateur, à Jakarta. A l’issu d’un bref séjour dans la capitale du plus grand pays musulman du monde, je rejoindrais Yogyakarta, nef culturelle du pays.

Toutefois, il m’a fallu d’abord attendre ma valise durant deux jours. Me voici lors de mes entretiens me présentant en jean. Mais le temps passe vite à Jakarta, et il est déjà l’heure de me préparer à passer ma dernière nuit dans la capitale indonésienne, où mon ami John – déjà mentionné lors de mon séjour en Thaïlande – va me rejoindre ce soir.
Quant à ma perception de Jakarta, je vous invite à regarder le billet suivant de ce blog.